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Le Massacre d'Halloween.

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Le Massacre d'Halloween. Empty Le Massacre d'Halloween.

Message par Alizé Orientale Dim 18 Nov 2012 - 14:06

Le Massacre d'Halloween.


Chapitre Un - posté
Chapitre Deux - posté
Chapitre Trois - à poster
Chapitre Quatre - à poster
Chapitre Cinq - à poster
Chapitre Six - à poster
Chapitre Sept - à poster
Chapitre Huit - à poster
Chapitre Neuf - à poster
Epilogue - à poster


~ L'histoire est actuellement finie les gens ! Ouep, c'est un miracle chez moi *o* *sors*


Chapitre Un.


      Les bras croisés sur la table, sa tête blonde enfoncée dedans, il essayait de dormir malgré le boucan que faisaient ses très chers collègues. Franchement aussi, quelle idée lui était passée par la tête de devenir flic. Police criminelle, en tant qu’inspecteur, en plus. Depuis plus de sept ans il avait dit adieu à ses grasses matinées, ses soirées films, ses virées entre potes et tout le reste. Désormais, c’était réveil à six heures du matin et pas mal d’heures supplémentaires à effectuer pour remplir toute cette paperasse qui s’accumulait sur son bureau. Il sentit une tape dans son dos mais l’ignora. Se coucher à trois heures n’était pas également une si bonne idée en fin de compte. L’odeur du café chaud parvint à ses narines mais il n’en tint pas compte. Tout ce qui l’importait, c’était de faire un somme.

      « Allez bouge ton cul de cette chaise, on a une affaire importante.

      La chaise fut poussée, histoire de le faire réagir un peu mais toujours rien de sa part. Si son ami et collègue savait à quel point cela ne l’intéressait pas, il irait voir ailleurs au lieu de perdre son temps à discuter. Celui-ci ajouta, d’une voix légèrement ironique :

      – Tu ne voudrais tout de même pas que Taylor résolve l’enquête avant toi et gagne toute la gratitude du maire, si ? »

      Il leva aussitôt la tête, autant interpeller que révolter à cette simple idée. Il observa rapidement autour de lui, à l’affût du dit Taylor mais ne le vit nulle part. La seule personne présente était son coéquipier : grand, cheveux et yeux marrons, habillé en costard cravate gris, ça faisait un homme d’affaire. Enfin, c’était l’impression qu’il avait à chaque fois. Il s’équipa rapidement, se dirigea vers la sortie du poste de police et attrapa au passage le café que tenait son ami en lui adressant un sourire. Son collègue ne put dire qu’un « Mon café ! » avant de le suivre vers l’extérieur. La journée allait passer très rapidement maintenant que l’enquête démarrait.


      La voiture de police se gara sur le parking à l’orée de la forêt. Ayant été briefé par son ami au cours du trajet, il connaissait le contexte. Le crime avait été commis de toute évidence la veille au soir, soirée d’Halloween. Cette fête où des enfants se déguisaient en divers monstres pour faire peur aux habitants et leur demander des bonbons. Drôle de coutume quand il y songeait. Pour avoir quelques friandises, il suffisait de se rendre dans de grands endroits appelés magasins pour s’en procurer. Il y avait toujours un rayon entier dédié à cela. Dubitatif sur la question, il préféra se concentrer sur son enquête. Après tout, il y avait un enjeu : le maire était mêlé à cette histoire. Peut-être que sa fille unique était l’une des victimes. C’était tout à fait plausible. Ce serait pour cela que son collègue lui avait dit que Taylor allait gagner sa gratitude s’il ne se bougeait pas. Sauf si c’était encore l’un de ses nombreux subterfuges pour qu’il se lève enfin de sa chaise. Enfin, maintenant qu’il était lancé, il était bien décidé à résoudre cette affaire avant son ennemi. Taylor et lui, c’était pas la joie. Personne n’en savait la raison et préférait ne pas savoir. Il valait mieux ne pas s’interposer entre ces deux là. Bref. Une dizaine d’enfants et d’adolescents avait été tuée au cours de cette nuit. Aucun suspect pour l’instant. Quant aux indices, il lui faudrait voir sur place. Il sortit de la voiture, imité par son ami. Ensemble, ils allèrent au manoir.


Dernière édition par Alizé Orientale le Dim 18 Nov 2012 - 14:24, édité 1 fois
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Message par Alizé Orientale Dim 18 Nov 2012 - 14:24



Chapitre Deux.


      La bâtisse était plus petite qu’il s’en souvenait. Quelques cheminées s’élevaient des toits, il n’y avait qu’un seul étage avec probablement un grenier. Les pierres des murs étaient d’un gris foncé, ce qui renforçait l’air lugubre que produisait le manoir, en plus d’être au beau milieu d’une forêt sombre. Il connaissait bien l’endroit. Natif du coin, il se rappelait être venu ici un bon nombre de fois. Avec d’autres collégiens, ils s’y rendaient tous et en exploraient les moindres recoins. Un avantage majeur pour cette enquête, Taylor venant de New York. D’une si grande ville il se retrouvait dans un trou paumé. Le changement était radical. Heureusement pour lui que Los Angeles n’était pas très loin, à peine à une demi-heure de route. Enfin, l’important était que son ennemi ne connaissait pas le terrain. La porte était ouverte, il entra donc et rejoignit la salle du crime qui n’était autre que la bibliothèque. Quoi de plus terrifiant qu’une pile de bouquins, n’est-ce pas ? C’était vrai que la poussière accumulée sur le mobilier ainsi que les nombreuses toiles d’araignée donnaient un certain charme à la pièce mais bon. L’armurerie ou le grand salon aurait peut-être été mieux adapté pour une soirée d’Halloween. Alors qu’il passait juste l’entrée, une voix sarcastique l’accueillit accompagnée d’un rire moqueur :

      « Alors McEnzie, on sort enfin d’son trou ?

      L’individu était grand, cheveux noirs, yeux marrons, en jean et simple tee-shirt. Ça changeait radicalement de look comparé à son coéquipier. Celui qui venait de parler fusilla du regard le nouvel arrivant, mais ce dernier le soutint, absolument pas effrayé ou quoi que se soit du genre puis qui se contenta de répondre froidement :

      – Ta gueule Taylor. »

      Il s’offusqua de ces propos et rejoignit son coéquipier qui était en train d’observer la fenêtre pour une quelconque raison. McEnzie eut un petit rire avant de reprendre son sérieux et de détailler chaque victime. Il reconnut parmi elle la fille du maire, quelques enfants qu’il avait déjà croisé en ville et d’autres qui lui étaient inconnus. Ils avaient tous été tués d’une balle en pleine tête. L’auteur du crime avait été pressé d’en finir, à moins qu’il avait souhaité économiser ses munitions. Il s’approcha des fenêtres mais remarqua qu’elles étaient scellées. Le propriétaire du domaine – un vieux bonhomme de quatre-vingt-huit ans – avait sûrement voulu éviter un futur accident. Des gosses auraient pu s’amuser à descendre par-là et voir s’ils se réceptionnaient comme les chats. Le meurtrier n’avait donc pas pu sortir ou même entrer par les fenêtres. Il se retourna et s’adressa à l’une des nouvelles recrues :

      « Quels sont les rapports préliminaires ?

      – Onze victimes. Quelques gamins de la ville, quelques uns de d’autres cités et la fille du maire. Ils ont tous été tués d’une balle dans la tête et la fille du maire présente des marques de brûlures. Euh, on n’a pas encore trouvé d’empreintes. Les fenêtres sont scellées, la porte était verrouillée, les seules clés étaient sur l’un des gosses et il n’y a pas de doubles.

      – La porte a pu être crochetée, non ?

      – On a vérifié et ce n’était pas le cas. On ne sait absolument pas comment le tueur est entré puis sorti. C’est tout ce qu’on sait, on continue de chercher des empreintes.

      – Très bien, merci.

      – Et l’inspecteur Sabian est parti interroger les familles !, ajouta-t-elle.

      – D’accord. Appelle-moi s’il y a du nouveau ! »

      Taylor qui le regardait du coin de l’œil lui décocha un nouveau regard noir. La course venait de commencer. Celui qui résoudrait l’enquête en premier la remporterait. Que le plus rapide l’emporte !
      McEnzie quitta la bibliothèque. Il connaissait tout ce qu’il y avait à savoir pour commencer à enquêter. La première réponse qu’il devait trouver c’était comment le tueur était entré, puis sorti. Il prit les escaliers sur sa droite qu’il monta quatre à quatre. Ce manoir, il le connaissait très bien. Chaque recoin, chaque intersection, chaque pièce. Chaque passage secret. Après tout, ce qu’il aimait dans cette bâtisse, c’était bien ça. Ces innombrables galeries à l’accès si bien dissimulé. Il avait mis un temps fou à toutes les trouver. Et encore, il avait triché si on pouvait dire. Quelques indices avaient été notés dans un vieux livre de la bibliothèque. Après, trouver les souterrains n’avait pas été bien compliqué. Quant au bouquin, il l’avait planqué et il avait bien fait. Si Taylor le trouvait, il serait rapidement rattrapé. Sa connaissance du terrain lui procurait une longueur d’avance mais il n’avait pas que cela comme autre moyen de gagner du temps. Cependant, il allait devoir attendre d’avoir un indice pour les utiliser.
      Il arriva enfin à la chambre. Le lit à baldaquins occupait la majeure partie de la pièce, le reste était quasiment vide hormis les deux tables de chevet et le tapis rouge délavé qui recouvrait le parquet. La cheminée placée en face du lit était assez sobre, devenue grise à cause de la poussière accumulée dessus. Il s’en approcha et passa sa main sur le mur du fond. Il appuya sur l’une des pierres qui s’enfonça. Aussitôt il se releva et quitta la salle en courant. Il traversa le couloir sans s’arrêter et prit à gauche juste après les escaliers. Visiblement il n’y avait rien. Grossière erreur de s’arrêter sur cette conclusion. Il arriva contre le mur et appuya sur une pierre un peu plus en avant que les autres. Le mur se déroba ; un passage secret était apparu. Parfois il se demandait qu’est-ce qui était passé par la tête de celui qui avait conçu ces systèmes d’ouvertures et de fermetures. Il avait vraiment eu des idées farfelues. Activer un mécanisme dans une pièce pour en faire apparaître un autre ailleurs qui disparaît au bout d’un temps relativement court. Ça demandait tout de même un certain génie. Il s’y engagea, sortit une lampe torche qui l’alluma, et referma l’entrée derrière lui.


      Dans la bibliothèque, les agents de la morgue étaient arrivés. Ils avaient déterminé la cause de la mort qui était évidente, approximativement l’heure du décès, et avaient commencé d’emmener les corps dans leur fourgon pour pouvoir les autopsier une fois rentrés. Taylor cherchait vainement des indices qui lui auraient échappé. Cela l’agaçait au plus au point de savoir qu’il n’avait rien de plus que McEnzie. Le coéquipier de celui-ci réapparut dans la salle, à la fois soucieux et intrigué :

      « Hé Taylor, tu saurais pas où est passé McEnzie ?

      L’intéressé tourna la tête, prit un air affolé, les mains posées sur ses joues et répondit :

      – Oh ! McEnzie a disparu ! Quel malheur !

      Il eut un rictus avant de reprendre, plus sérieux :

      – Franchement, Darrickson. J’en sais absolument rien et je m’en fous pas mal, – il récupéra son air affolé – Et s’il avait croisé le tueur qui l’avait tué ?

      Avant que le coéquipier n’ait eu le temps de répondre quoi que soit, une agent de la morgue s’interposa et déclara :

      – T’es lourd Taylor. Si c’était toi que le tueur éliminerait, je suis sûre que ça plairait à d’avantage de monde.

      Elle quitta la pièce pour rejoindre le fourgon en se faisant dévisager par celui qu’elle venait de couper nette dans sa plaisanterie. Darrickson s’approcha de lui et lui lança :

      – Et vlan. »

      Il lui adressa un dernier regard et sourire moqueur avant de quitter à son tour la salle pour rechercher son collège.
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Message par Poil d'Ecureuil Mer 26 Déc 2012 - 17:59

T'as pas posté la suite ? Sacrilège ce si beau roman **
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Message par Aël Mer 26 Déc 2012 - 18:12

C'est ce que je viens de tilter quand j'ai vu ton post '-'
Je la mets plus tard, promis xD
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Message par Poil d'Ecureuil Mer 26 Déc 2012 - 18:35

Roh bah oui x)
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Message par Aël Jeu 27 Déc 2012 - 9:35

x)
Chapitre Trois & Quatre ensemble, c'est Noël !

Chapitre Trois.



      La galerie était plus étroite que dans ses souvenirs. C’était peut-être parce qu’il était beaucoup plus grand que la dernière fois où il était venu aussi. Le faisceau de la lampe torche n’éclairait que très peu : c’était vraiment de la mauvaise qualité leur équipement. Cela faisait déjà un bon moment qu’il marchait et toujours rien. Pourtant, c’était le seul tunnel donnant sur l’extérieur encore praticable à sa connaissance. Pour ce qu’il savait, tous les autres étaient obstrués ou totalement détruits. Nombre de fois où en explorant il s’était heurté à un cul-de-sac. Il avait du à chaque fois faire demi-tour. Il sourit en repensant à tout cela. Les circonstances de sa venue ici étaient bien différentes à présent. Avant c’était pour s’amuser, jouer à l’aventurier, et maintenant, c’était pour enquêter sur un crime. Triste affaire. Cependant, ce n’était pas la peine de se laisser abattre par cela. Il avait déjà connu des choses bien pires au cours de sa carrière. Alors qu’il avançait, il se demanda où en était Taylor. Avait-il trouvé quelque chose depuis qu’il avait quitté la bibliothèque ? Peut-être. De toute façon, il en serait rapidement informé si les autres l’apprenaient. Quant à Darrickson, il était probablement en train de s’inquiéter sur où il était passé plutôt que d’enquêter. C’était bien lui ça : à s’inquiéter, à se faire un sang d’encre pour rien. Lorsqu’il le retrouverait, il lui ferait sûrement un sermon dans lequel il lui expliquerait qu’il n’aurait pas du disparaître sans prévenir. Certes, au fond, il aurait raison, mais bon. Cela aurait laissé entendre dire qu’il avait une piste et Taylor aurait accéléré le mouvement pour essayer de le devancer. Mais cela n’arriverait pas, car son ennemi n’en saurait rien. Il arrêta de réfléchir, interpellé par ce que sa lampe torche illuminait. Un fusil était posé contre le mur. Le meurtrier avait sans doute pensé que personne ne le trouverait ici, alors il s’en était débarrassé. Cruelle erreur, car s’il avait laissé ses empreintes, il serait cuit et l’enquête rapidement bouclée. Il suffirait juste de prouver qu’il n’avait aucun alibi et de le faire passer aux aveux. Rien de bien compliquer. Il sortit des gants en latex de la poche de son blouson – comme quoi, Darrickson avait raison : il fallait toujours en avoir sur soi –, les mit et attrapa l’arme à feu. Il fit demi-tour ; s’il avait besoin de revenir dans la galerie, il savait par où passait, ce n’était pas un problème. De plus, un rapide coup d’œil sur son portable lui indiqua qu’il valait qu’il refasse surface : cela allait bientôt faire une heure qu’il était dans ce tunnel.
      La porte dérobée s’ouvrit, laissant apparaître McEnzie et il la referma aussitôt. Il se secoua un peu, enlevant la poussière et la terre qui s’étaient collées à ses vêtements. Le fusil toujours à la main, il descendit rapidement les escaliers. En face de l’entrée se tenaient plusieurs inspecteurs, dont Taylor et Darrickson. Lorsqu’ils l’entendirent arriver, ils se tournèrent pour le voir. Il leva le bras pour montrer l’arme à feu, un sourire aux lèvres, mais en voyant leur mine grave, celui-ci disparut peu à peu. Qu’est-ce qu’ils avaient tous ? Le tueur avait de nouveau frappé ou quoi ? Si oui, sur quelqu’un qu’ils connaissaient ? Ça pourrait éventuellement expliquer leur tête de déterré. Il ralentit l’allure et lança :

      « J’pense avoir trouvé l’arme du crime !

      Aucune réponse, même un simple hochement de tête. Il arriva enfin à leur hauteur. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait et tout ceci l’intriguait. Il leur lança des regards interrogateurs et finalement Taylor prit la parole :

      – Franchement McEnzie ! Comment as-tu pu faire une telle chose ! C’était que des gamins !

      Il le dévisagea, incrédule. Il insinuait quoi exactement, là ? Il pensait que c’était lui le coupable ou c’était juste un mauvais tour qu’ils avaient décidé de lui jouer parce qu’il avait disparu pendant plus d’une heure ? Il n’eut pas le temps de se porter plus sur la question, Darrickson continua :

      – Tu… Je ne te pensais pas capable de faire une chose pareille. Moi qui croyais bien te connaître, on dirait que je me suis trompé ! Tuer des enfants, c’est tout simplement ignoble McEnzie.

      Il n’y croyait vraiment pas. Jamais il n’aurait commis un tel acte. Son coéquipier avait raison sur un point : tuer des enfants, c’était ignoble. Mais de là à dire que c’était lui le coupable de ce multiple homicide, c’était une absurdité. Il leur répondit, toujours aussi incrédule :

      – Vous vous foutez d’moi ou quoi là ? Jamais je n’aurai fait une telle chose !

      Une femme qui était présente depuis le début décida d’intervenir. Il la connaissait fort bien, c’était leur chef, le capitaine Wings : petite, cheveux et yeux marrons, la peau noire et habillée en tailleur, elle inspirait le respect et la discipline. Enfin, cela restait toujours l’impression qu’il avait.

      – L’inspecteur Taylor ici présent à trouver des empreintes. Elles n’étaient pas évidentes à trouver mais là n’est pas la question. Nous les avons envoyées à analyser au labo et nous venons de recevoir les résultats, – elle fit une légère pause avant de reprendre – Ce sont les vôtres, inspecteur McEnzie.

      Il ne put s’empêcher de la dévisager. Il était glacé d’effroi, incrédule. C’était quoi cette histoire à dormir debout ? Depuis qu’il avait dix-sept ans il n’avait pas remis les pieds ici ! Il ne comprenait plus rien. C’était le flou complet. Il était perdu dans l’incompréhension. Il nageait dedans, il était même au bord de la noyade. Taylor reprit :

      – Et t’étais où pendant tout c’temps ? Et c’est quoi cette soi-disant arme du crime ?

      Wings hocha la tête pour l’inciter à apporter des points d’éclaircissements à ce sujet. McEnzie ne put que répondre :

      – Je cherchais le moyen qu’avait utilisé le tueur pour entrer et quitter le manoir. Il y a un souterrain qui conduit à l’extérieur, alors je l’ai emprunté et j’ai trouvé ce fusil vers mi-parcours. Il avait du croire que personne ne le trouverait.

      – Il prouve sa culpabilité ! Il connait un souterrain permettant d’accéder au manoir par l’extérieur !, s’exclama Taylor.

      – Et j’y aurai laissé le fusil que je récupérerai le lendemain pour vous le montrer ? C’est pas un peu con Taylor ? répliqua-t-il.

      – Tout simplement pour nous faire croire que tu n’y es pour rien dans toute cette histoire ! T’es qu’un salaud de première McEnzie !

      – Je rejoins l’avis de Taylor. Le fils de ma sœur était parmi eux. Tu l’as tué ! Je n’ai jamais vu un tel connard !, enchaîna Darrickson.

      – C’quoi cette histoire à la fin !

      Wing s’interposa entre les trois hommes, leur ordonnant de se calmer. Déjà que la situation était assez critique, ce n’était pas la peine d’en rajouter. Elle jeta un regard noir à Taylor et Darrickson : ce n’était pas la peine de s’emporter. Quant à McEnzie, elle s’approcha de lui, l’attrapa par les épaules pour le retourner sans ménagement et lui passa les menottes en déclarant :

      – Inspecteur McEnzie, je vous arrête pour le meurtre de onze enfants, dont la fille unique du maire et le neveu de Darrickson. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous pourrez dire pourra être retenu contre vous. Veuillez nous suivre à présent. »

      La seule chose qui sortit de sa bouche fut un cri de surprise mêlée à l’indignation. La situation lui échappait complètement. Il fut contraint d’avancer et descendit alors le perron, sous les yeux stupéfaits des autres policiers travaillant sur l’affaire. Visiblement, il n’y avait pas que lui que cette histoire surprenait. Certains étaient déjà au courant des résultats et lançaient des regards noirs. S’ils avaient eu des armes dans les mains, il était sûr de se prendre au moins une balle avant d’avoir fait dix mètres après avoir quitté le manoir. Heureusement pour lui, cela n’arriva pas.



Chapitre Quatre.




      Il n’aimait pas cette pièce. Des murs gris clairs, une fenêtre avec des barreaux, la caméra de surveillance dans le coin à droite de la porte en entrant et cette table avec deux chaises au centre. Enfin, tout dépendant à quelle place il était. Il avait toujours été dos à la porte, sur la chaise de celui qui pose les questions. Mais les rôles s’inversaient. Cette fois-ci, c’était lui le suspect. C’était lui qui faisait face à la porte, guettant, attendant qu’elle s’ouvre. Pendant de longues minutes d’angoisses, il attendait qu’elle laisse passer l’inspecteur chargé de l’interroger, de lui faire avouer ce multiple homicide qu’il n’avait pas commis. L’avantage qu’il avait c’était qu’il connaissait les méthodes. Celles pour le faire craquer, celles pour le détendre, celles pour l’énerver. Toutes. Il savait cependant que ça s’annonçait mal. L’alibi lui manquait et ça n’allait pas jouer en sa faveur. Il était resté cloîtrer chez lui devant l’ordinateur sur des jeux en ligne jusqu’à trois heures du matin, et après, il s’était couché. Personne ne pourrait confirmer ses dires et les joueurs qu’il avait croisés au court de la nuit ne l’aideraient pas. Sur ce point-là, il était foutu. Comme sur tous les autres en fait. Dans quel guet-apens s’était-il fourré ? Il soupira légèrement. Quel était ce putain de coup monté dans lequel il était la personne à faire tomber ? Si une chose était sûre, ce n’était pas en restant là qu’il pourrait trouver des réponses. La porte s’ouvrit à la volée ; il eut un petit sursaut. Voir Taylor s’asseoir en face de lui ne le surprit pas le moins du monde, il s’en était fortement douté. Ils étaient ennemis, alors ce dernier n’allait pas manquer cette occasion pour le rabaisser.

      « Commençons McEnzie. Où étais-tu la nuit dernière entre vingt-et-une heure et une heure du matin ?

      Oh, il restait calme. Wings avait probablement du le menacer un peu concernant le fait qu’il s’emportait assez rapidement. Enfin, ce n’était pas le moment de penser à cela. Il devait se concentrer sur cet interrogatoire qui n’avait pas lieu d’être.

      – J’étais chez moi, devant l’ordinateur à jouer à des jeux en ligne.

      En y réfléchissant bien, s’il n’avait pas effacé l’historique de sa navigation sur internet, ça pourrait peut-être valider son alibi. A voir, cela restait tout de même improbable.

      – Quelqu’un peut le confirmer ?

      – Non, j’étais seul.

      Silence. A croire que Taylor ne savait comment continuer. Pourtant, les interrogatoires, c’était quelque chose qu’il maîtrisait relativement bien. Il ouvrit la pochette qui contenait le dossier de l’enquête. Il exposa les photos des corps des victimes sur la table. McEnzie déclara :

      – Je les ai déjà vus lorsque je suis arrivé sur la scène de crime ce matin, avec Darrickson.

      Il prenait bien soin de préciser à quel moment, avec qui, pour éviter de dire d’une manière implicite qu’il y était au court de la nuit ce qui était faux.

      – Je sais. En connais-tu quelques uns ?

      – La fille du maire et quelques uns de la ville mais ça s’arrête là. Je n’aurai jamais imaginé rencontrer le neveu de Darrickson dans de telles circonstances.
      Taylor hocha la tête, comme en signe d’approbation, et reprit :

      – Tes empreintes ont été-…

      – Conneries !

      Il l’avait interrompu, il n’avait pas besoin d’écouter à nouveau ses idioties. Il s’était exclamé, c’était limite s’il ne tapait pas du poing sur la table. En face de lui, Taylor commençait à perdre patience. McEnzie reprit sans attendre plus attendre :

      – Pourquoi aurai-je tué ces gosses ? C’est insensé ! Ça n’est qu’un foutu coup monté !

      – McEnzie arrête ! Les preuves t’accablent ! Tes empreintes étaient également sur le fusil, en plus d’être sur la scène de crime. Même si tu ne passes pas aux aveux, on a suffisamment de preuves pour qu’un juge te fasse plonger. Et le maire s’assurera de tout ceci personnellement ! »

      Taylor ramassa les photos, referma le dossier et se leva de sa chaise. Il décocha un regard noir à l’accusé et quitta la pièce, visiblement agacé. McEnzie le suivit du regard jusqu’à ce qu’il referme la porte, incrédule. Il n’y croyait vraiment pas. C’était si invraisemblable qu’il en restait bouche bée. Des agents entrèrent dans la salle pour l’accompagner jusqu’à sa cellule provisoire.
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